L’origine du terme coach

Le mot coach en anglais, ou coche en français, trouve ses racines dans le mot « kocs » qui est le nom d’un petit village hongrois situé le long du Danube entre Vienne et Budapest devenu célèbre au 15ème siècle pour la qualité de fabrication de ses fourgons, calèches et carrosses. Ces carrosses nommés « kocsi szekérw », ce qui signifie « le fourgon de Kocs » étaient réputés pour leur solidité et leur confort. La réputation de ces carrosses était telle que le modèle se répandit à travers toute l’Europe au 15ème et 16ème siècle.

kocs

Les viennois les nommèrent « Kutsche » faisant référence à la ville hongroise et les parisiens francisèrent le mot en coche, à Rome ce fut « cocchio » et en Angleterre « Coach ».

Le cocher

Pour se déplacer de manière fiable d’un point A à un point B notre véhicule avait besoin d’un conducteur, un « cocher ». Cette personne devait, comme un chauffeur de taxi, connaître les lieux de destination où les clients souhaitaient se rendre ainsi que les meilleurs itinéraires en fonction de l’état des routes, de la dangerosité de ces dernières et des relais pour changer de chevaux et se restaurer.

Le sens de ce mot reste identique de nos jours. Le coach accompagne son client dans un véhicule, le coaching, pour amener son client à une destination qu’il a lui-même choisie. Le coach, de par son expérience connaît les obstacles que le client risque de rencontrer et il sait surtout comment permettre au client de trouver les ressources nécessaires pour parcourir ce chemin en toute sécurité et à son propre rythme.

En Europe

Le terme coaching est apparu en Europe dans le monde du sport dans les années 80 dans le but d’augmenter les performances des athlètes. Le coach sportif permet à l’athlète de prendre conscience de la meilleure stratégie à utiliser pour performer dans son activité. Si le coach sportif connait la discipline de son client, ses capacités dans ce domaine ne se trouvent pas dans l’activité elle-même, mais dans l’art de coacher. On n’a jamais vu un coach sportif être aussi performant que le sportif lui-même…

Le coaching et la maïeutique

La maïeutique ou l’art d’accoucher est le principe même du coaching. En philosophie, la maïeutique désigne l'interrogation sur les connaissances. Socrate, qui est considéré comme l’un des pères du coaching parlait de « l'art de faire accoucher les esprits ». Avec son fameux « Connais-toi toi-même », Socrate nous incite à explorer le fond de notre être en sommeil pour y activer des connaissances enfouies jusqu’à les rendre conscientes et éveillées en y incluant ce qui fait notre personnalité comme, par exemple, notre éducation, notre culture, nos connaissances, nos opinions, nos désirs, nos envies...

De la crise à l’opportunité…

En chinois, le mot crise « wēi jī » est formé de deux caractères «  &  », l'un représente le danger et l'autre l’opportunité.

Pour certaines personnes, c’est au moment où une crise surgit que l’intervention d’un coach est requise, ce qui permet, et c’est une attitude conséquente, de faire de cette crise une opportunité pour atteindre une situation désirée.

Pour d’autres personnes, le coaching est une action régulière dans le temps qui leur permet d’avancer et d’évoluer plus efficacement dans leur quotidien.

Dans les deux cas, le point de départ est le présent et le point d’arrivée, le futur. C’est ce qui caractérise le coaching par rapport à la thérapie qui traite ce qui a trait au passé. Le coaching et axé sur le présent et le futur. A cet effet, le coaching peut être utilisé parallèlement à un travail de psychothérapie mais il ne saurait s'y substituer.

Les outils du coach

Pour accompagner son client de manière efficace, il est vivement recommandé que le coach possède des outils tirés, par exemple, de la PNL, de l’analyse transactionnelle, de la systémique, de la spirale dynamique, de la Gestalt, etc. Le métissage de plusieurs approches élargira sa vision des chemins possibles à emprunter et évitera au coach de s’enfermer dans une vision dogmatique des situations rencontrées pour lequel il est amené à intervenir.

Pour posséder un large éventail de compétences le coach doit posséder, non seulement des outils, et également, une expérience de vie. La conjonction de ces deux éléments sera renforcée en permanence par de la formation continue dans des domaines en relation avec sa pratique.

Ombre et déontologie du coach

Chacun d’entre nous possède une ombre qui influence nos comportements et régi pour une part importante nos actions et nos processus de décisions. Le coach n’échappe pas à cela et c’est pourquoi, par respect pour ses clients et lui-même, le coach effectue de manière régulière des séances de supervision auprès de l’un de ses confrères. Ces séances de supervision lui permettront d’identifier ses zones d’ombre et de les apprivoiser afin de ne pas se laisser influencer dans ses actions de coaching.

Tout coach suit et se conforme à un code de déontologie qui lui sert à la fois de code de conduite et de garantie auprès de ses clients. Pour être transparent et efficace, ce code est connu du coach et également du client qui peut et qui doit recadrer le coach si un écart se faisait sentir. Le code de déontologie du coach est accessible au client à n’importe quel moment.

La posture de coach

Si le coach est un professionnel, le coaching, pour être efficace, est avant tout une question de posture puisqu’il implique au coach de se mettre à côté de son client et non pas devant ou en avant comme le fait un conseiller, un expert ou un formateur. Ce processus permet au client d’avancer à son rythme en y intégrant les éléments qui font sa personnalité et qui sont essentiels pour lui. Cette façon de pratiquer lui permettra une assimilation efficace et durable, plus rapide qu’une formation classique qui est régie par des objectifs pédagogiques connus à l’avance.

Les caractéristiques prépondérantes d’un coach sont, de ce fait, l’art de poser les bonnes questions, son écoute active, son sens de l’observation et sa capacité de synthèse. Le coach va porter l’essentiel de son attention sur le niveau comportemental de son client et sur les stratégies qu’il va mettre en place pour atteindre ses objectifs.

Comment reconnaître un coach ?

Pour différencier le coach de celui qui se dit coach, il y a des questions auxquelles le coach professionnel se fera un plaisir de répondre.

  • Quelle est la déontologie utilisée et comment il la met en application ?
  • Description d’une compétence de coaching qu’il utilise fréquemment ?
  • Quelles approches il utilise et comment il s’est formé ?
  • Quelle est sa perception de l’influence qu’il peut avoir vis-à-vis de son client ?
  • Comment traite-t-il son ombre ?

Références

  • Article rédigé par Alain Binggeli formateur, consultant et coach en entreprise, société Organize à Morges.

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